« Partir, ce serait trahir Tokyo que j’adore »

Par Mayumi Hariya, Salariée, Tokyo.

 

Déjà plus d’une semaine, et encore et toujours un problème dans la centrale de Fukushima. Il y a trop d’informations contradictoires entre les médias japonais et étrangers et les annonces du gouvernement japonais. Je ne sais pas comment faire le tri ! Partir ou rester, c’est bien sûr un sujet dont on parle très souvent. Certaines personnes disent qu’il vaut mieux aller à l’ouest, par exemple. J’ai une solution pour aller vers le sud, me réfugier à Hakata, chez ma sœur, mais j’ai envie de rester, c’est décidé. Partir, ce serait un peu comme trahir Tokyo, que j’adore ! Pour le moment, il n’y a pas de mouvement de départs énorme autour de moi. La vie est de plus en plus dure, je n’ai jamais connu ça. Les magasins sont presque vides, et comme nous avons eu des instructions pour économiser l’énergie, nous devons limiter nos activités quotidiennes. Beaucoup de jeunes sont dans la rue, les gens sont calmes. En fait, je crois que tout le monde essaie de mener une vie normale. Parfois, j’ai même l’impression qu’on évite le sujet… Moi non plus, je ne suis pas encore prête à en parler. Simplement, j’aimerais essayer d’encourager mon pays, concrètement, par un geste financier. Il me faut donc travailler, travailler, travailler. Et dire que voilà le printemps et avec lui la saison des hanami, où l’on va boire du saké sous les cerisiers en fleurs…

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